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Comme l’indique Italo Pitis,  le fondateur d’embauche-un-vieux.com, « l’entreprise en France est comme un piano sur lequel on ne jouerait qu’avec les deux octaves centrales c’est-à-dire la génération des 30-40 ans qui s’épuise, négligeant les octaves aiguës et graves (les juniors et les séniors) ».
Totalement en phase avec ce constat et la raison d’être d’embauche-un-vieux.com  qui est de contribuer à l’employabilité des séniors, CA Ressources Humaines soutient depuis le départ l’initiative du  créateur de cette plateforme web d’un nouveau genre et nous l’avons d’ailleurs rencontré pour partager nos convictions sur l’emploi des seniors.

Découvrez ci-dessous notre interview :

EUV : Frédéric, vous êtes le Président de CA RESSOURCES HUMAINES. Parlez-nous de votre entreprise.

Frédéric Labarthe : Merci de me recevoir. C’est un plaisir. Pour répondre à votre question, CA RH existe depuis 9 années maintenant et se positionne comme une entreprise à 360° dans le domaine du conseil en Ressources Humaines et en Management. Cela signifie que nous accompagnons nos clients et nos candidats tant dans la dimension conseil que dans leurs projets de recrutement/évaluation, d’outplacement individuel et collectif mais aussi, dans le domaine de la formation et du coaching. L’origine de cette approche globale vient du fait que dès le départ, nous avons développé une forte proximité et une réelle confiance avec nos clients..et beaucoup ont souhaité que nous puissions les accompagner sur la totalité de leurs enjeux humains.

EUV : Vous avez suivi embauche-un-vieux.com depuis ses débuts et connaissez notre moteur qui est l’employabilité des séniors. Selon vous quels sont les moyens à mobiliser lorsque l’on est en recherche d’emploi ou en reconversion ?

Frédéric Labarthe : Nous avons accompagné plus de 7000 personnes depuis notre création et, fort cette expérience, je peux  vous confirmer que pour rencontrer le succès dans son projet, adopter la bonne posture est le premier prérequis… et cela n’a rien à voir avec l’âge ! J’entends par là que quel que soit son parcours ou la qualité de son profil, il faut d’abord être prêt(e) à remettre tout à plat : analyser son chemin professionnel, repérer son « fil rouge », identifier avec lucidité ses atouts et reconnaître ses faiblesses. Cette phase de bilan et d’acceptation passée, il convient de définir précisément son projet et le plan d’action qui va avec… considérer sa recherche d’emploi ou sa reconversion, comme un projet à conduire à son terme. Ensuite viennent naturellement les outils à déployer : mobilisation de son réseau, pitch, formation, CV, profil Linkedin …etc Bien entendu, l’idéal est d’être accompagné(e) par des professionnels, à minima au moment les étapes critiques de cette démarche

EUV : Faut-il commencer par un bilan de compétences ? (ndlr : qui est finançable à 100% par son C.P.F –Compte Personnel Formation)

Frédéric Labarthe : Comme je le mentionnais précédemment, une phase initiale de bilan est absolument indispensable dans toute démarche de repositionnement professionnel.Le bilan de compétences, défini dans la loi, offre un cadre connu et structuré et il peut effectivement s’avérer être un outil très pertinent, notamment lorsque le questionnement est assez fondamental.  De manière alternative, il existe bien d’autres formes de bilans professionnels adaptés à des enjeux plus spécifiques. C’est vraiment un sujet à aborder de manière individualisée avec son conseil.

EUV : Être senior est un statut complexe en France lorsque l’on recherche un emploi salarié et qui renvoie à de nombreux clichés. Quels atouts peuvent (doivent ?) mettre en avant les Candidats jugés très expérimentés ?

Frédéric Labarthe : Il y en a beaucoup ! D’abord, et en particulier dans le contexte économique actuel, pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs expérimentés, capables d’être très rapidement opérationnels est un élément qui séduit beaucoup de recruteurs. Ensuite, les seniors cherchant le plus souvent à se projeter dans la durée avec leur entreprise, celle-ci peut miser sur eux sans crainte de les voir quitter le navire subitement, fragilisant ainsi le business et emportant avec eux savoirs et savoir-faire clés. Au contraire, les Seniors apprécient bien souvent de partager leur expertise et de s’investir dans la montée en compétences de leurs collègues plus jeunes.D’ailleurs, pour ce qui concerne spécifiquement les entreprises à fort potentiel qui ont besoin de se structurer, de maitriser leur croissance, de rassurer leurs actionnaires ou de nouer des partenariats stratégiques, bénéficier de l’expérience et du réseau d’un senior est désormais considéré comme un vrai plus.

EUV : Avez-vous quelques conseils à l’attention de nos lecteurs pour rebondir professionnellement après 50ans ?

Frédéric Labarthe : Difficile car pour être pertinent, un conseil doit vraiment être adapté à la personne, à ses enjeux et à son projet. Mais je dirais qu’il ne faut ne pas se focaliser uniquement sur le côté professionnel de son projet et prendre soin de se faire accompagner dans sa dimension mentale et émotionnelle. C’est bien souvent ce qui fait la différence entre une transition professionnelle réussie et une situation d’échec qui, sur le papier, paraît inexplicable.

EUV : Faut-il être pessimiste quant aux possibilités qui s’offrent aux séniors actifs au regard la crise COVID qui a grippé l’économie dans de nombreux secteurs ?

Frédéric Labarthe : Je pense qu’il faut bien entendu faire preuve de réalisme pour ne pas s’embarquer dans un projet irréalisable mais il y a aussi clairement matière à être positif. Pour parler avec un vocable de financier, dans notre contexte contraint, bien des seniors actifs offrent des garanties de retour sur investissement très attractives.

EUV : Un dernier conseil pour nos lecteurs ?

Frédéric Labarthe : La raison d’être de notre cabinet commence par « croire que beaucoup est possible… ». Ca me paraît valable également pour les lecteurs de « Embauche-un-vieux.com »

EUV : Merci d’avoir pris le temps de répondre à embauche-un-vieux.com